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le blog d'eirenamg : 1 gourmandise à partager: la lecture
29 août 2016

Disparition: atelier bric à book numéro 33

la-fille-du-brouillard-donato-carrisi

Se sentir partir avec le courant, glisser, tranquille en écoutant les flots. Elle ressent chaque sensation avec acuité, de plus en plus légère au grès des minutes. Se laisser bercer comme ça c’était plutôt apaisant Oublier les tracas, les traces, la lourdeur, tout paraissant plus futile la tête dans l’eau et si loin. Même le bruit disparait dans un silence ouaté.

Fermer les yeux et attendre patiemment, le bon moment, pour se laisser aller. Finalement, rien n’avait plus d’importance comme ses colères, chagrins, déceptions lui paraissaient dérisoire maintenant. Comme si en s’éloignant de la rive, elle s’éloignait aussi du monde extérieur pour se recentrer sur elle-même. Apprendre à mieux s’écouter, à faire attention à ce qui ne parait plus important, ces petits riens comme la sensation de la chaleur à travers ses yeux clos.

Cette sensation d’apaisement de déconnexion si rare dans sa vie toujours en mouvement, en anticipation. Pas de sonnerie intempestive, de bruit de fond, personne pour lui parler ou la déranger. Il était encore tôt et elle avait l’impression d’avoir le monde pour elle seule. Cette sensation que tout est possible, qu’elle peut encore changer les choses, repartir en arrière, réécrire l’histoire. Sa respiration devient plus lente.

Ses pensées s’éteignent peu à peu au fur et à mesure qu’elle dérive ; pour ne devenir plus qu’un murmure. Elle n’a pas envie de se remettre en marche, de mettre ses muscles en mouvement. Allez encore quelques instants planants, hors du temps, d’écoute attentive.

Elle entend au loin, comme dans un mirage, le bourdonnement d’un avion, elle doit avoir une drôle d’allure vue du ciel, un petit point, une étoile de mer, un vague reflet dans l’eau, une tête qui surnage encore.

Elle a vraiment l’impression de faire partie d’un tout, au moment même où l’eau commence à la submerger, elle ne s’est jamais sentie aussi détendue.

 Ps:

Et voilà le retour de l'atelier d'écriture de Leiloona n'hésitez pas à aller lire les autres textes à cette adresse:

Ne cherchez plus la dévoreuse de livres, c'est moi. Chaque semaine, j'écris aussi. Sinon je suis museogeek.

Ne cherchez plus la dévoreuse de livres, c'est moi. Chaque semaine, j'écris aussi. Sinon je suis museogeek. Hyperactive, moi ?

http://www.bricabook.fr

 

 

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Commentaires
N
Ton texte résonne en moi ! Ta description de cet état où l'on se retrouve avec soi est juste fabuleux ! Bravo !
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T
Un abandon qu'il est bon de ressentir, se laisser aller, se laisser submerger...à condition de ne pas se laisser emporter par le courant !
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F
C'est poétique cet abandon. Moi j'imagine la noyade ensuite, mais aussi la paix...
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B
Bon , pas très gaie ta rentrée !!!....Il faut dire que cette couverture de livre ne promet pas des nuits paisibles ! ....Elle aurait peut-être pu faire la planche sans se noyer non, je ne la sentais pas aussi fatiguée de tout.....On avait l'impression qu'elle se ressourçait, simplement.....
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V
On a tous besoin de ces moments où on est seul et coupé du monde, pour se recentrer et oublier les tracas du quotidien... Qu'elle ne se noie pas quand même !
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  • Boulimique de livres, amatrice d'émotions, à la découverte sans cesse d'univers littéraire et d'auteurs, j'adore partager mes coups de coeurs et les livres qui m'ont chamboulés. Plonger dans de nouvelles histoires et avoir des livres en stock.
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