Effet démultiplié jeux de miroirs E.O Chirovici
Jeux de miroir est un roman d’ambiance plutôt noir. Sa construction est originale comme dans une poupée gigogne, on suit 3 protagonistes autour d’une même affaire de meurtre non résolue celle du professeur Wieder.
Au départ, on a la narration d’un personnage de ce fait divers Flynn étudiant dans les années 1980 fou amoureux de Laura Baines qui travaille pour un éminent psychologue Wieder. Dans la 1ere partie, on apprend à connaitre les protagonistes, l’ambiance estudiantine, les recherches sur la mémoire sont intéressantes à suivre. Le narrateur qui veut devenir écrivain et qui a fait parvenir une partie de son manuscrit à un agent littéraire Katz, 30 ans plus tard est touchant. L’agent littéraire Peter Katz est le fil rouge de cette partie et il va tout faire pour avoir la suite du roman car celui-ci est incomplet.
La 2eme partie change de point de vue, un journaliste John Keller entre en scène, l’enquête, les interrogatoires et les jeux de piste pour dénicher les infos sont au cœur de cette partie. En parallèle, son histoire d’amour compliquée avec une star de la télé est évoquée, j’ai été moins convaincue par ce fil rouge . J’ai été un peu déçue par la fin de cette partie et l’évolution de ce personnage .
La 3eme est centrée autour d’un ancien flic Roy Freeman que cette histoire a miné pendant toute sa carrière, il veut définitivement connaitre le fin mot de l’histoire. Ses déboires, sa pugnacité en font un personnage attachant et intéressant. Plus qu’un polar c’est un tableau de l’Amérique, d’une société de faux semblants et d’interprétations qui nous est donné à voir. L’auteur par une multitude de détails sait créer une atmosphère, malgré une baisse de régime à la fin de la 2eme partie, le livre est agréable à lire. Un roman qui fonctionne mais qui n’est pas réellement un polar et n’est pas révolutionnaire mais dont j’ai apprécié l’atmosphère et les personnages.
Donc découvrez ces jeux autour de la vérité , du mensonge, de la mémoire pour découvrir ce qui se cache derrière l’affaire.
Merci aux Escales pour la découverte.