Isolé atelier bric à book numéro 66
Se sentir isolé, perdu dans ce monde qui change, comme ce gars là-bas en train de compter sa monnaie, à moitié planqué entre ombre et lumière. Fermé, perdu en lui-même et ne faisant pas gaffe à ce qui l’entoure. Est-ce qu’il s’en fiche vraiment ou est ce une posture ?
N’entend il pas le bruit? la vie autour bouillonnante qui continue malgré tout, malgré la peur qui rode. Cette peur lancinante, prenante qui galope de plus en plus vite depuis quelques mois, qui s’affiche en slogan, en sourire, en tweet ou en statut.
Cette peur qui semble de plus en plus concrète, réelle à mesure que s’approche la date fatidique. Cette date qui marquera un tournant, un choix ou un non choix, une nouvelle ère basée sur quoi ? L’exclusion, la peur, la violence, le simplisme, le bouc émissaire. La volonté d’écarter les autres, de réécrire l’histoire est à la mode en ce moment.
Cette amnésie généralisée est assez terrible, comme si on était dans un basculement du côté sombre. Que faire ? Hurler, se blinder, être blasé, se battre, marcher ?
Comment trouver les bons mots pour dire que même imparfaite notre société métisse, démocratique vaut encore le coup d’être défendue ? Comment faire comprendre qu’une voix est importante ?
Attendre comme le type là bas et espérer que le monde ne va pas définitivement basculer.
©eirenamg