Poésie personnelle et terrienne: Noir Volcan de Cécile Coulon

Deuxième recueil de Cécile Coulon, après les Ronces que j’avais beaucoup apprécié. On retrouve ses poèmes narratifs autour de l’amour, la terre, les sentiments, la mort, l’Auvergne, il est davantage mélancolique que le premier.

J'aime sa capacité d’évocation de son univers intérieur, avec un rythme particulier, une scansion avec des phrases qui sont des leitmotivs pour certains poèmes. Des thématiques récurrentes autour de la campagne, une alternance entre introspection et écho aux lieux qui reflètent son sentiment du moment.

 Alternant long poèmes et instantanés, j’ai retrouvé ce que j’avais apprécié dans le premier opus, sa dimension personnelle, de mise à nu . A travers  l’évocation du doute, de la  solitude,  de la  fin d’un amour. Sa capacité à ancrer dans l’espace du quotidien de la chambre, de l’appartement mais aussi dans des paysages chers à son cœur.

Petits mondes en soi, on passe de la douceur, à la violence, du froid à la passion, de l’amitié, de la famille à l’amour, le désir. On se balade à Clermont,  dans la maison familiale. Parfois, elle évoque son rapport au temps, à l’écriture. Elle réussit à faire exister une fois de plus une voix singulière à la fois proche et différente de son écriture romanesque, qui fait comme de minis scènes de film, elles m’ont fait penser à des tableaux de Hopper dans lequel on rentre direct par moment. J’ai apprécié de cheminer de voir la flamme de l’écriture forte, vacillante, incarnée, passionnée ou douloureuse au fil des textes.

Les poèmes peuvent se picorer, se lire d’une traite, on peut y revenir, voir leurs palettes d’émotions, j’ai trouvé que l’univers poétiques de l’auteur s’est encore amplifié, avec les images, les rythmes.

Une introspection poétique qui met en pause le quotidien avec la protection de la terre, partez à la découverte du noir volcan de Cécile Coulon.